Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux

Type de document

ARTICLE A COMITE DE LECTURE NON REPERTORIE DANS BDI (ACLN)

Langue

francais

Auteur

HAMELIN

Résumé / Abstract

Jusqu'au début des années 1970, les problèmes du travail des conducteurs routiers étaient vus dans une perspective essentiellement psychophysiologique, La fatigue des conducteurs était au centre des préoccupations. Il s'agissait de déterminer les points limites où la dégradation de l'état physiologique perturbe la réalisation de la tâche de conduite. Ainsi la baisse de vigilance et l'évolution de la posture au volant constituaient les indicateurs des différents degrés de la fatigue. Les relations entre la durée de la tâche, la fatigue et la perte de capacité dans l'activité de conduite des professionnels ont été établies. Après la mise en valeur des phénomènes dans leurs conséquences individuelles il était nécessaire d'évaluer le poids relatif des situations productrices de tels effets dans une population qui avait une pratique très diversifiée de la conduite. La perspective socio-économique d'étude du travail permettait de positionner les problèmes afin d'évaluer la situation générale en termes d'enjeux. En effet la description des situations de travail et des conditions de sa réalisation, celle des relations entre cet ensemble et l'organisation socio'économique de la production et de la division du travail selon laquelle elle se réalise, devenaient indispensables non seulement pour prendre la mesure des problèmes rencontrés dans leurs conséquences sociales et économiques mais aussi pour comprendre ou expliquer les évolutions probables. La problématique générale a consisté à considérer que les formes concrètes des pratiques de travail sont le produit des modes d'organisation de la production, des rapports qu'entretiennent les différentes institutions et de la dynamique des comportements des différents acteurs. Ainsi les conditions matérielles et idéologiques où se développent les interrelations entre les institutions économiques, les administrations, les groupes professionnels de salariés, d'indépendants, de chefs d'entreprises et de chargeurs, structurent les situations de travail des conducteurs. L'ambition d'une telle perspective est manifeste. Il convient toujours de positionner des objectifs plus limités à chacune des phases de travail. Néanmoins l'ensemble des travaux présentés renvoient à cette problématique générale et se situent dans une perspective de production de connaissances cummulatives au sens oit les sous-thèmes abordés éclairent les rapports entre le produit des pratiques sociales distinctes des groupes sociaux et celui des institutions que se donnent les hommes (qu'il s'agisse des pratiques de production et de travail, des pratiques techniques ou des pratiques de contrôle social).

Source

RTS : Recherche transports sécurité, num. 2, p37-44 p.

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