Planification urbaine et gestion du réseau routier. Quelle remise en cause de la vitesse ?
BUSSON
Type de document
CHAPITRE D'OUVRAGE (CO)
Langue
francais
Auteur
BUSSON
Résumé / Abstract
Cet article présente la problématique relative à la vitesse de déplacement dans le contexte de l'aménagement urbain, s'appuyant sur les cas particuliers des agglomérations rennaise et grenobloise. Dans un premier temps, il s'agit de rappeler les relations complexes qu'entretiennent la vitesse et les territoires. En effet, l'augmentation des vitesses de déplacement, sur fond d'automobilisation massive, a contribué de façon notable aux transformations de l'espace urbain. Partant de ce constat, nous identifions les causes et les contraintes d'un possible glissement de référentiel en la matière. Un mouvement vers le retour à une certaine lenteur existe, porté par l'injonction de développement durable se déclinant à différents niveaux : lutte contre les effets externes de la circulation automobile, partage de l'espace, limitation de l'étalement urbain. Cependant, l'imbrication des échelles de déplacement et de gouvernance fait de la mise en oeuvre de ces nouveaux référentiels une tâche complexe. La seconde partie s'attache à l'observation des politiques de déplacement dans les agglomérations de Rennes et Grenoble. Nous y mettons en évidence un mouvement de remise en cause de la vitesse à trois niveaux, en fonction des objectifs poursuivis. Nous nous intéressons enfin aux processus politiques dont sont issus ces choix, en montrant que la vitesse de déplacement concerne une grande variété d'acteurs, dont la mobilisation au service d'objectifs communs demeure un exercice d'une grande complexité.
Editeur
INRETS