Dynamique à long terme des inégalités entre les ménages concernant l'automobile en France
COLLET ; BOUCQ ; MADRE ; HIVERT
Type de document
OUVRAGE SCIENTIFIQUE (OS)
Langue
francais
Auteur
COLLET ; BOUCQ ; MADRE ; HIVERT
Résumé / Abstract
Pour chaque quartile de revenu par unité de consommation, des séries chronologiques sont reconstituées à partir d'enquêtes annuelles panélisées, dont les vagues couvrent la période 1974-2007 : - Les enquêtes de "conjoncture auprès des ménages" de l'INSEE de 1974 à 1994; - Le panel "Parc-Auto" de TNS-Sofres2 depuis le milieu des années 80. Dans ces sources de données, le comportement automobile des ménages est décrit par : - Les taux d'équipement et de motorisation automobile (avec le pourcentage de ménages disposant d'au moins une voiture, et parmi eux pourcentage de multi-équipés, le nombre moyen de voitures par adulte3) ; - L'usage automobile (kilométrage annuel déclaré par véhicule, puis regroupé par ménage). La ré-interrogation des ménages lors d'enquêtes consécutives permet d'optimiser le calcul de séries temporelles pour des variables suffisamment stables au cours du temps (kilométrage et surtout motorisation) [Cochran, 1977]. Au milieu des années 70, l'équipement et l'usage automobiles étaient encore relativement bas pour le quartile le plus pauvre de la distribution des niveaux de vie (revenu par unité de consommation), mais depuis, grâce à une progression de l'accès à la première voiture, la différence s'est beaucoup amoindrie avec les trois autres quartiles qui présentent une allure plus homogène. En conséquence, le multi-équipement, fortement déterminé par des variables géographiques et démographiques, a ralenti -mais pas inversé- la diffusion sociale de l'automobile. Puisque les courbes retraçant l'équipement (nombre de voitures par adulte) et l'usage (kilométrage annuel par ménage) s'approchent d'une horizontale sur la dernière période, des ajustements avec des courbes logistiques sont testés en fonction du temps, mais aussi du revenu réel. Pour chaque quartile de revenu par unité de consommation, sont estimés des seuils de saturation et aussi la date du point d'inflexion. La légitimité du regroupement des données des quatre quartiles (hypothèse selon laquelle tous les ménages suivent la même trajectoire, quel que soit leur niveau de vie) reste à tester via un modèle à effets fixes. La relation entre les élasticités temporelles (pour chaque quartile) et les élasticité au revenu en coupe instantanée, qui peuvent être considérées comme une mesure de l'inégalité à chaque instant, sont enfin discutées [Gardes et Madre, 2005].
Editeur
PREDIT4-DRI