L'estimation des manoeuvres réalisables en situation d'urgence au volant d'une automobile

MALATERRE ; PEYTAVIN ; JAUMIER ; KLEINMANN

Type de document
OUVRAGE SCIENTIFIQUE (OS)
Langue
francais
Auteur
MALATERRE ; PEYTAVIN ; JAUMIER ; KLEINMANN
Résumé / Abstract
Cette étude avait pour objectif de déterminer si des sujets (12 conducteurs expérimentés) placés dans une situation d'urgence simulée étaient capables de percevoir que le déport latéral restait possible plus près de l'obstacle (à vitesse égale) que le freinage. Pour ce faire, les sujets qui conduisaient un véhicule instrumenté étaient invités à indiquer en pressant sur un bouton l'instant au delà duquel ils estimaient que la manoeuvre ne serait plus possible. L'obstacle était simulé par des cônes en plastique. Les résultats, exprimés en temps à l'obstacle, ont été recueillis pour des vitesses d'approche variant de 40 à 120 km/h. On a pu ainsi déterminer qu'en moyenne les sujets percevaient les gains du déport, bien qu'ils les sous-estiment à grande vitesse. En revanche, on a constaté que les lois d'estimation suivaient des fonctions de forme différentes selon les individus. Il ne parait donc pas légitime d'établir une fonction moyenne, mais plutôt une typologie faisant apparaître que certains sujets suivent assez bien le modèle physique alors que d'autres semblent réagir à temps à l'obstacle constant. La relation avec l'implication dans les accidents ne peut être établie sur un si petit échantillon. Néanmoins, on s'est aperçu que les sujets ayant déjà eu un accident avaient tendance à donner beaucoup plus d'estimations trop optimistes (correspondant à des manoeuvres non réalisables) que les non accidentés. Cette expérimentation laisse penser que les raisons du recours insuffisant au déport latéral ne sont pas à rechercher dans une non perception des gains qui lui sont associés. The aim of this study was to determine if subjets (12 experienced drivers) placed in a simulated emergency situation, were able to perceive that sideways avoidance remained possible nearer from the obstacle than braking. The subjects, who drove an instrumented car, were invited to indicate by pressing a switch the last moment beyond which the maneuver would not be possible. The obstacle was simulated by plastic cones. The data, expressed in time to collision, were collected for speed varying from 40 to 120 km/h. It was shown that people do perceive the gains associated to sideways avoidance although they tend to under-estimate them for high speeds. However, the estimation laws follow functions of different shape according to individuels. So, it seems viser to establish typologies rather than mean functions. Some people seem to behave quite in agreement with the physical phenomenon, when some others react more with constant times to collision. The relationship to accident cannot be assessed on a semple of 12 people. Nevertheless, it was shown that subjects with an accident or more were more prone to give exaggeratedly optimistic responses (corresponding to unfeasible maneuvers) than others. This experiment indicates that the reasons to the under-use of sideways avoidance do not corne from a mis-perception of the gains associated to it.
Editeur
Institut de Recherche sur les Transports et leur Sécurité - INRETS

puce  Accès à la notice sur le portail documentaire de l'IFSTTAR

  Liste complète des notices publiques de l'IFSTTAR