L'acceptation sociale du Contrôle Sanction Automatisé
RAGOT
Type de document
OUVRAGE SCIENTIFIQUE (OS)
Langue
francais
Auteur
RAGOT
Résumé / Abstract
Pour évaluer l'acceptabilité sociale d'une politique publique, l'enquête d'opinion est un outil d'observation et de mesure auquel les sciences humaines et sociales ont couramment recours. Après l'évocation de quelques réactions marquantes qui se sont élevées face aux radars automatiques et à la politique qui les sous-tend dès les premiers mois de leur mise en oeuvre, la première partie de ce chapitre s'intéresse ainsi principalement à une évaluation du niveau d'acceptation du CSA par les automobilistes français dans le cadre d'un sondage d'opinion réalisé en mars 2005. Si dans l'ensemble, les résultats de sondages d'opinion réalisés sur le plan national permettent d'avancer un niveau d'acceptation élevé, il ne s'agit pas pour autant d'ignorer ou de sous-estimer les limites et les biais inhérents à ce type d'outils. Ce type de sondage offre une vision trop réductrice pour représenter la complexité des positions. L'hypothèse de l'existence d'une « spirale du silence » est clairement posée ici. Le constat d'une proportion non négligeable d'automobilistes moins ou pas convaincus par le CSA amène à s'intéresser à ceux qui rejettent le plus ce nouvel outil de la politique de sécurité routière. Les objections adressées au système peuvent conduire à la fois à une délégitimation de ce système et à une défiance vis-à-vis des motivations des acteurs de sa mise en OEuvre. L'analyse des objections et l'identification des opposants présentent ainsi l'intérêt d'une part, de contribuer à prédire l'évolution de la popularité du système et d'autre part, d'aider à l'adapter, à le rendre plus acceptable, moins controversé.
Editeur
L'Harmattan