Evaluation des charges de pollution contenues dans les eaux de ruissellement sur chaussées autoroutières
LEGRET ; PAGOTTO
Type de document
COMMUNICATION AVEC ACTES NATIONAL (ACTN)
Langue
français
Auteur
LEGRET ; PAGOTTO
Résumé / Abstract
Le trafic routier, la construction et la maintenance des routes peuvent être la source de différents types de nuisances et de pollution : bruit, pollution atmosphérique, pollution des eaux et des sols. Les sources de pollution peuvent avoir un caractère temporaire (pollution en phase travaux), saisonnier (salage hivernal), accidentel (déversement de produits dangereux) ou chronique (émission des véhicules, usure des pneus et des revêtements routiers). La Directive Européenne de mai 1991 et la Loi sur l'Eau de janvier 1992 imposent la prise en compte des rejets d'eaux pluviales. Les aménagements routiers susceptibles de perturber les eaux superficielles par la modification des écoulements et par le rejet d'effluents polluants sont directement concernés. Dans ce contexte, il a été nécessaire de mieux caractériser la nature et l'étendue de cette pollution, et de tenir compte des évolutions intervenues dans la composition des carburants et la construction automobile au cours des dernières années. Dans ce travail, la qualité des eaux de ruissellement provenant d'un tronçon autoroutier a été étudiée pendant des périodes d'une année. Les charges annuelles de pollution rejetées ont été estimées et on a cherché à établir un bilan à partir des émissions de métaux lourds provenant des véhicules, des infrastructures et de la maintenance de la route. Une pollution chronique en matières en suspension, demande chimique en oxygène, hydrocarbures totaux, zinc et plomb a été mise en évidence. Une pollution saisonnière en chlorures, sulfates, matières en suspension et métaux lourds a été montrée, en relation avec l'utilisation de sels de déneigement en hiver. La charge de pollution en plomb apparaît diminuée par rapport aux études antérieures en raison de l'augmentation du nombre de véhicules utilisant de l'essence sans plomb. Une recherche des sources de pollution et des flux de métaux lourds (Pb, Cu, Cd, Zn) émis par le trafic a permis de réaliser un bilan avec les charges de pollution entraînées dans les eaux de ruissellement. Il semble qu'une fraction importante du plomb soit dispersée dans l'atmosphère, et que les sources de cadmium soient mal identifiées ou sous-estimées. Enfin, la comparaison des charges de pollution mesurées sur le même site mais revêtu d'un enrobé drainant met en évidence une diminution importante de la pollution contenues dans les eaux de ruissellement, principalement due à un effet de filtration des enrobés.