Evaluation d'un inhibiteur de corrosion organique dans le cadre de la préservation des monuments historiques : influence bactérienne
BACH ; FEUGEAS ; FARCAS ; DUPONT ; MARIE VICTOIRE ; CORNET
Type de document
COMMUNICATION AVEC ACTES NATIONAL (ACTN)
Langue
français
Auteur
BACH ; FEUGEAS ; FARCAS ; DUPONT ; MARIE VICTOIRE ; CORNET
Résumé / Abstract
Les contraintes générées par la corrosion des armatures métalliques dans les monuments anciens peuvent conduire à l'éclatement de la pierre. Afin de trouver des moyens de préventions à ces phénomènes, un inhibiteur organique, P2, a été testé. Deux solutions représentatives des différents milieux, riches en sels, pouvant être responsables de la corrosion des armatures métalliques dans le cas particulier de la pierre ont été mises au point : M1 enrichi en calcium à pH = 8,5 et M2 enrichi en calcium et en sulfate à pH = 7,7 [1]. La partie organique de P2 est constituée de fonctions amines et de composés aromatiques. L'étude de l'action de l'inhibiteur a été effectuée en deux étapes : des échantillons de fer ont d'abord été plongés dans ces solutions, puis des observations et analyses des dépôts formés sur les échantillons après 30 jours d'immersion ont été réalisées. Des observations au Microscope Electronique à Balayage (MEB) et/ou Microscope Electronique à Balayage Environnemental (ESEM) ainsi que des analyses par rayons X (diffraction des rayons X, fluorescence X, microanalyse en dispersion d'énergie couplée au MEB) ont permis de caractériser la nature des dépôts formés. L'action de l'inhibiteur sur la surface du métal a, quant à elle, été déterminée par des observations MEB sur les échantillons décapés. Après 24 heures d'immersion P2 agit par adsorption de la phase organique à la surface du fer, mais la stabilité à long terme du produit demande à être vérifiée car après 30 jours d'immersion les échantillons sont recouverts d'oxydes. L'analyse des milieux a également permis de constater que travaillant en milieu non stérile, des bactéries avaient pu se développer et pouvaient influencer les vitesses de corrosion et conditionner la fonction inhibitrice de l'inhibiteur. Les Bactéries Sulphato Réductrices (BSR) et les Bactéries Thiosulphato Réductrices (BTR) présentes dans les milieux ont été dénombrées par la méthode du nombre le plus probable.