Usagers des modes doux : les moins polluants et les plus gênés par le bruit, la pollution de l'air et l'insécurité routière ?

Active travel mode users: the least polluting, and the most annoyed by noise, air pollution and road insecurity?

MAHDJOUB ; HOURS ; BAUMSTARK ; HADDAK

Type de document
ARTICLE A COMITE DE LECTURE REPERTORIE DANS BDI (ACL)
Langue
anglais
Auteur
MAHDJOUB ; HOURS ; BAUMSTARK ; HADDAK
Résumé / Abstract
Objectif : L'exposition aux nuisances liées au trafic routier telles que le bruit, la pollution de l'air, les accidents de la route peut conduire à une gêne ou à un sentiment d'insécurité routière. La gêne est définie comme un sentiment de déplaisir associé à un agent ou une condition connu ou reconnu par un individu ou un groupe comme les affectant négativement, diminuant leur qualité de vie à long terme. L'insécurité routière est, quant à elle, reconnue comme affectant le bien-être. L'objectif de cette étude était d'identifier les déterminants (sociodémographiques, socioéconomiques, relatifs à la mobilité quotidienne) de la gêne liée au bruit, à la pollution de l'air, et du sentiment d'insécurité routière. Méthodes : 720 sujets, âgés de 18 ans et plus, vivant dans le département du Rhône (France) en 2013 ont été interrogés via un questionnaire soumis par téléphone. La gêne et le sentiment d'insécurité routière ont été estimés via une échelle en 10 points allant de 1 (pas gêné(e)) à 10 (fortement gêné(e)) pour chacune des nuisances, avec un seuil à 8. Résultats : Notre étude a révélé principalement que les usagers des modes doux sont ceux qui déclarés ressentir la plus forte gêne, et ce, quelle que soit la nuisance, comparé aux usagers des modes motorisés. Conclusions : Les moins polluants sont les plus gênés. Ces résultats sont vraiment intéressants. Les usagers des modes doux contribuent à une amélioration de la qualité de l'air, une réduction de la congestion du trafic et du risque d'accidents de la route, tout en améliorant la santé des populations. Dans un contexte de promotion des modes doux, ces usagers devraient être protégés contre une telle gêne, susceptible d'entraver le développement d'une telle pratique.
Source