Evaluation de la réactivité de plusieurs formules de béton vis-à-vis de la réaction sulfatique interne
LAVAUD ; DIVET ; LINGER ; CUSSIGH ; BARBERON ; GOTTELAND
Type de document
COMMUNICATION ORALE SANS ACTES (COM)
Langue
francais
Auteur
LAVAUD ; DIVET ; LINGER ; CUSSIGH ; BARBERON ; GOTTELAND
Résumé / Abstract
La réaction sulfatique interne (RSI), connue depuis près de 40 ans en France, est une pathologie du béton qui peut se rencontrer encore aujourd'hui sur certains ouvrages anciens. Si les ouvrages construits depuis la parution des recommandations du LCPC en 2007 n'ont pas développé de désordres imputables à ce phénomène, ceux datant de plus de 10 ans peuvent présenter des désordres liés au développement tardif de cette réaction pathogène. Aujourd'hui, la composition des ciments évolue, notamment par l'incorporation d'additions minérales variées. Par ailleurs, l'actualisation récente de la norme NF EN 206/CN autorise une utilisation plus large de ciments de type CEMII/A-L et LL. Aussi, ces évolutions mènent à évaluer la réactivité de ces ciments vis-à-vis de la réaction sulfatique interne.
Une étude a donc été menée à l'IFSTTAR à la demande de la FNTP pour évaluer l'efficacité de plusieurs additions minérales avec des ciments CEMI et CEMII/A-LL vis-à-vis de la RSI, en appliquant des traitements thermiques simulant ceux rencontrés par les pièces massives et en comparant ces formules à une formule témoin connue pour être très sensible à la RSI. Il a ainsi été montré l'efficacité des additions minérales pour inhiber cette pathologie aussi bien avec un CEMI qu'avec un CEMII/A-LL. Par ailleurs, l'utilisation d'un liant ternaire (CEMI + cendres volantes + fumées de silice) s'est également montré efficace. De plus, il a été établi les teneurs minimales à respecter pour se prémunir de la RSI en utilisation avec un CEMI ou un CEM II/A.
Ces résultats seront à prendre en considération lors de la prochaine révision des recommandations pour la prévention des désordres dus à la réaction sulfatique interne.