Etudes des accélérations subies par le patient lors de l'évacuation par un SMUR
SERRE ; DUBOIS-LOUNIS ; FOURNIER ; NAUDE ; FOURNIER
Type de document
COMMUNICATION AVEC ACTES NATIONAL (ACTN)
Langue
francais
Auteur
SERRE ; DUBOIS-LOUNIS ; FOURNIER ; NAUDE ; FOURNIER
Résumé / Abstract
Introduction : Les unités mobiles hospitalières prennent en charge des patients instables pour les transporter, soit en ambulances du SMUR soit en hélicoptère, vers les centres. Le patient est alors exposé à des accélérations très peu étudiées à ce jour et les répercussions cliniques de ces variations cinétiques sur l'état d'un patient instable sont encore moins connues. L'objectif de cette recherche était d'évaluer les niveaux d'accélération d'un véhicule SMUR terrestre et d'un hélicoptère lors d'un transport d'un patient. Matériel et Méthodes : Une centrale inertielle permettant d'enregistrer le comportement dynamique du véhicule a été placée à bord d'un véhicule terrestre du SMUR (Citroën Jumpy) puis d'un hélicoptère (EC 135). Les paramètres recueillis à une fréquence de 100hz étaient les accélérations/décélérations du véhicule dans les 3 axes (longitudinal, transversal et vertical) ainsi que la vitesse. Le recueil a été réalisé pendant une période de 1 mois pour chacun des 2 véhicules. Tous les transports, de jours et de nuit, sans limitation de distance ni de pathologies ont été concernés mais uniquement dans la phase d'évacuation du patient. Résultats : 41 parcours en ambulance ont été enregistrés. La distance moyenne parcourue est de 22km (S.D. 45km) pour une durée moyenne de 28mn (S.D. 31mn). Les accélérations subies en longitudinal et transversal sont majoritairement inférieures à +/- 0,3g et dépassent très rarement les 0,5g. En hélicoptère, 29 trajets ont été enregistrés fournissant un parcours moyen de 28mn (S.D. 11mn) pour une distance de 87km (S.D. 42km). Les accélérations sont plus faibles qu'en voiture puisqu'elles ne dépassent jamais les +/- 0,4g dans un des 3 axes. Discussion : Si les accélérations observées n'apparaissent pas comme excessives au regard de l'urgence du transport en comparaison d'une conduite « normale », elles sont néanmoins supérieures en ambulance par rapport à celles mesurées dans un hélicoptère. La validité des données est limitée par l'échantillon des conducteurs (ou du pilote), leurs types de conduite, les véhicules utilisés, les parcours empruntés, les conditions météorologiques. L'effet de ces variations cinétiques sur le patient devrait être analysé. Conclusion : Ce travail a permis de mettre en évidence les variations cinétiques subies par un patient lors d'un transport terrestre ou héliporté. Il va se poursuivre par l'évaluation des modifications hémodynamiques sur un patient en état de choc (hypovolémique ou hypoventilation) lors de son transport.
Editeur
SFMUR - Société Française de médecine d'Urgence