Evolution des processus attentionnels avec l'âge : quelles répercussions sur la sécurité routière ?
GABAUDE ; OBRIOT-CLAUDEL
Type de document
CHAPITRE D'OUVRAGE (CO)
Langue
francais
Auteur
GABAUDE ; OBRIOT-CLAUDEL
Résumé / Abstract
Les études détaillées d'accident indiquent qu'un dysfonctionnement apparaissant au niveau de la prise et du traitement de l'information est constate dans 40 a 50 % des accidents étudiés (Van Elsiande et Alberton, 1997). Pendant de nombreuses années des études ont porté sur la recherche d'un lien entre l'altération des capacités perceptives et la survenue d'un accident, en considérant plus particulièrement les effets de l'âge puisqu'il s'agit du principal facteur responsable de ces altérations. Bail et Owsley (1991) ont montré que la restriction du champ visuel utile était beaucoup plus corrélée avec l'implication dans un accident que toutes les autres altérations des fonctions visuelles explorées en ophtalmologie. Depuis, la prise en compte des capacités attentionnelles dans les évaluations des capacités fonctionnelles s'est imposée. En effet, la prise et le traitement de l'information sont influencés par des facteurs propres aux stimuli (caractéristiques physiques) et des facteurs externes aux stimuli comprenant non seulement des facteurs liés au contexte de présentation du stimulus (saillance et conspicuité et des facteurs propres a l'individu percevant (vigilance et modulation attentionnelle). L'existence d'un lien entre les variations d'attention et de niveau de vigilance et les variations d'efficience de notre activité est évidente. Pottier (2000) étudie les effets de différents facteurs sur les champs fonctionnels de vision. Néanmoins il se peut que la prise en compte d'altérations d'autres capacités cognitives permette une meilleure interprétation des fluctuations de l'état de vigilance. Cet article fait état des composantes de l'attention altérées avec l'age et des répercussions que cela peut avoir en matière de sécurité routière. Dans le cadre d'une approche développementale, deux expérimentations ont été réalisées afin d'établir un lien entre processus cognitifs déficients (en considérant les capacités d'attention partagée, d'attention sélective et les capacités d'inhibition) et défaillances dans la prise et le traitement de l'information en situation de conduite.