Vieillissement cognitif, inhibition et optimisation : effet de l'expérience de la conduite automobile
CLAUDEL
Type de document
RAPPORT DE STAGE
Langue
francais
Auteur
CLAUDEL
Résumé / Abstract
Les déficits d'inhibition peuvent avoir de graves répercussions en terme de sécurité routière. L'objectif de cette étude est d'observer si une grande pratique de la conduite automobile peut moduler le vieillissement des processus d'inhibition. Deux groupes de participants (jeunes vs âgés) ont passé cinq épreuves de type amorçage négatif, un des paradigmes mesurant les capacités d'inhibition. La première épreuve utilise des lettres de couleur rouge et verte, et est une réplique d'une étude de Connelly et Hasher (1993). Cette épreuve nous sert de mesure contrôle de l'inhibition. Les quatre autres épreuves nécessitent la dénomination de caractéristiques de piétons (orientation et couleur), soit sur fond routier statique, soit sur fond routier dynamique. Nous faisons l'hypothèse que ces épreuves permettent de meilleures mesures de l'inhibition car elles sont plus en rapport avec l'activité de conduite. Nous n'avons pas observé d'amorçage négatif chez les sujets jeunes pour la tâche des lettres, résultats non conformes à ceux obtenus dans d'autres études. Ce résultat est discuté en rapport avec le modèle de l'intégration des traits. Les résultats issus d'une épreuve avec piétons (dénomination de la couleur du piéton qui traverse) suggèrent l'utilisation de processus d'optimisation par les sujets âgés afin de contrer leur déficit d'inhibition. En effet, seuls les sujets âgés présentent un amorçage négatif et ont des temps de réponse non différents de ceux des sujets jeunes. Le piéton a pour le conducteur expérimenté une grande valeur fonctionnelle. En conclusion, il semblerait que les tests d'évaluation des fonctions cognitives, plus en rapport avec les activités quotidiennes soient plus à même d'estimer les véritables capacités des personnes âgées. Mémoire de DEA de psychologie des processus cognitifs. Sous la direction de : Jean-Claude MARQUIE, Laboratoire Travail et Cognition, UMR 5551 du CNRS, Catherine GABAUDE, LESCOT.