Reconnaissance et compréhension de pictogrammes et symboles routiers
BRUYAS
Type de document
THESE
Langue
francais
Auteur
BRUYAS
Résumé / Abstract
Ce travail se propose d'analyser comment sont traitées les informations transmises sous forme de pictogrammes. Ceux-ci ont été différenciés en pictogrammes simples (représentation analogique d'un objet unique) et pictogramme composites (comportant plusieurs symboles plus ou moins abstraits). Deux niveaux d'étude sont explorés : d'une part, les processus cognitifs impliqués dans la reconnaissance et la compréhension de ces pictogrammes et, d'autre part, les caractéristiques graphiques susceptibles d'influencer ce traitement. Les résultats sont discutés en fonction de l'âge des sujets. Deux séries d'expérimentations ont été réalisées : - définition des caractéristiques graphiques nécessaires à la reconnaissance de pictogrammes simples. - analyse de l'attribution d'un sens à des pictogrammes complexes correspondant à des versions (existantes ou non) de pictogrammes affichés sur les panneaux à messages variables autoroutiers. Les résultats mettent en évidence l'importance du contexte sur la reconnaissance d'un pictogramme simple, ainsi que l'impact des attributs fonctionnels ou contextuels des objets. Lorsque plusieurs symboles sont combinés, tous ne sont pas traités de la même façon, certains étant considérés comme plus informatifs que d'autres. Différents facteurs tels que la familiarité et l'apprentissage sont susceptibles de faciliter ce traitement. Cependant, l'extension de symboles familiers à d'autres contextes que ceux dans lesquels ils sont généralement représentés ou leur modification s'avèrent, parfois, à l'origine d'ambiguïtés. Si certaines difficultés rencontrées par les sujets ages pour traiter les pictogrammes sont expliquées par une altération de leur système perceptivo-cognitif, une partie de ces difficultés serait plus justement attribuée à des différences culturelles, liée à l'appartenance à une génération donnée. Les jeunes seraient plus sensibles à l'aspect informatif de chaque composant d'un pictogramme et tenteraient de l'intégrer dans l'interprétation du message. Les personnes âgées, à l'inverse, auraient tendance à se focaliser sur les éléments figuratifs et pourraient occulter les éléments plus abstraits. Ces différences résulteraient d'une moindre familiarité des systèmes de communication symbolique. Thèse de doctorat en psychologie cognitive encadrée par A. PAUZIE du LESCOT.
