Evaluation de ses propres capacités de conduite et activité de conduite

DELHOMME

Type de document
ARTICLE A COMITE DE LECTURE NON REPERTORIE DANS BDI (ACLN)
Langue
francais
Auteur
DELHOMME
Résumé / Abstract
L'évaluation avantageuse par le conducteur de ses capacités de conduite est mise en rapport avec l'activité de conduite elle-même. Cinquante et un conducteurs ont été distingués selon qu'ils avaient déclaré avoir ou non de meilleures capacités de conduite qu'autrui, et selon leur expérience de conduite (débutants versus expérimentés et ayant été accidentés ou non). Vingt-cinq scènes routières plus ou moins conflictuelles leur ont été présentées, en dynamique, sous forme de films vidéo. Les conducteurs indiquaient les éléments d'information présents dans ces scènes routières qui les auraient amenés à changer de vitesse et(ou) de direction, s'ils avaient eux-mêmes été au volant en train de conduire. L'évaluation favorable de ses propres capacités est directement associée à d'autres attitudes en matière de conduite (attribution de causalité d'accidents, sentiment de contrôle, etc.). Du point de vue de la tache d'identification, les conducteurs qui estiment leurs capacités de conduite meilleures que celles d'autrui, tant les débutants que les expérimentés, signalent plus les autres automobilistes comme pouvant représenter un danger, tandis que les débutants, et ce d'autant qu'ils ont déjà été impliqués dans un accident, anticipent moins les interactions potentielles avec d'autres usagers de la route, ainsi que des difficultés liées à l'état de la chaussée. Les conséquences de la supériorité de soi seraient donc potentiellement plus néfastes chez les débutants que chez les expérimentés. Les implications en termes de sécurité routière sont discutées.
Source
RTS : Recherche transports sécurité, num. 48, pp 39-51 p.
Editeur
Institut National de Recherche sur les Transports et Leur Sécurité - INRETS

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